Endy Miyem
En cette période de confinement dû au Covid-19, Endy Miyem accorde une interview-échange avec la Jeunesse montante du Basketball Camerounais. Elle partage avec nous ses débuts dans le basketball, les moments forts de sa riche carrière, Coupe d'Europe, Jeux Olympique, sans oublier la pandémie Covid-19 et le Camp Endy Miyem.

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 Basketzoom: Bonjour, peux-tu te présenter à nos lecteurs? Ainsi que ton parcours à ce jour?

 Bonjour, je suis Endy Miyem, basketteuse professionnelle en France, actuellement au club de Charleville Meziere. J’ai commencé ma carrière professionnelle à Bourges où j’ai joué 9 ans, puis à Kursk (Russie) 1 an, Schio(Italie) 2 ans, Minnesota (WNBA) 1 an, Monpellier(France) 1 an. Sinon à côté de tout cela je suis joueuse de l'équipe de France seniors (210 sélections), championne d’Europe 2009, Vice Championne Olympique 2012.

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 Brenda Ngoufack: Le championnat de France a été annulé à cause du Covid-19, quel est l’impact de cette  décision sur ta saison?

 Le Covid-19 fait qu’il y ai beaucoup de changements, cela passe par le fait de ne plus aller dans les gymnases  ainsi que dans les salles pour s'entraîner. Tout ce qu’on faisait dans les gymnases, il faut essayer de le faire chez soi.

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 Clémence Ngayomba : Quels conseils peut on donner à une jeune fille qui rêve de faire carrière dans le  basketball en France ?

 Je dirais que c’est la même chose que pour faire carrière partout ailleurs et ça commence par le travail, le travail  et le travail tous les jours. Qu’on soit fatigué, qu’il fasse beau dehors, que se soit les vacances, croire en ses rêves, croire en ses capacités et ne jamais douter.

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 Kobla catherine : Comment fais-tu pour tes entraînements pendant le confinement dû au covid-19? Tu organises  depuis trois ans, le camp de basket ENDY MIYEM à Douala, initiative très appréciée. La troisième édition du  camp Endy Miyem aura t-elle lieu cette année ?

 J’ai un programme qui m’a été envoyé par la préparatrice physique de l'équipe de France, j’essaie de suivre la trame de ce qu’elle me donne. Puis de temps en temps question de changer, je fais des entraînements par ci par là, que je prends sur internet, et aussi sur le instagram de la NBA Basketball Academy où vous pouvez trouver de petits challenges.
Je suis contente que ce soit très apprécié, maintenant malheureusement je pense que vous vous en doutiez, avec les conditions actuelles cette année ca ne va pas être possible d’organiser le Camp ENDY MIYEM pour des raisons sanitaires. Mais ne vous inquiétez pas, on se retrouve le plus rapidement possible.

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 Myriam Guiolobo : Quelle a été ta motivation afin d'arriver au niveau où tu es ?

 Ma motivation était l’envie de bien faire à chaque fois, l’envie de toujours faire mieux, d’apprendre de nouvelles  choses, de gagner, car on joue pour gagner, parce qu’on a envie de soulever des trophées, de gagner des matchs,  des duels face à ses adversaires. Je pense que c’est surtout la gagne qui motive.

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 Owona Aline : Qu'est-ce qui t'a poussé vers le basket?

 Ce qui m’a poussé à faire le basketball est le fait que mon père en faisait, qu’il était joueur et entraîneur, que j’ai  des oncles qui ont joué, qui ont entraîné mais c'était quelque chose qui était dans la famille, donc ça s’est un peu fait logiquement.

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 Raphaela Metomo : Comment travailles-tu ton shoot? Quelle est ta routine de shoot ?

 Avant chaque entraînement je fais au moins 100 tirs, après je fini aussi les séances par du shoot, j’essaie aussi  d’en faire au moins 100, j’essaie d’ajouter des séances par semaine de shoots. Je reste 1h a 1h30min à ne faire que ca, aussi ce que j’aime bien, c’est d’arriver 2h avant chaque match et je fais au moins 300 tirs.

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 Kellam Owona : Quelles sont les qualités d'un bon meneur?

 L’intelligence dans le jeu, avoir une bonne lecture de jeu, avoir une bonne dextérité, avoir une bonne technique, et  je dirais aussi une âme de leader. Ce n’est pas simple de faire marcher toute une équipe, parce qu’il faut donner des instructions, et aussi de donner l’envie aux autres de les suivre.

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 Kellam Owona : Comment faire pour que la taille ne soit pas un obstacle au basket

 Pour que la taille ne soit pas un obstacle il faut d’abord se dire que ce n’est pas un obstacle, qu’on soit grand,  petit, un peu plus maigre ou costaud, il n’y a pas de vérité au basketball, il y a juste des gens qui ont envie de travailler, qui ont envie d'être performant, dont il faut juste travailler sans relâche. Essayer de compenser la taille par la vivacité, la technique, en bref il y a d’autres aspects du jeu qui permettent de palier certains avantages qu’on n’auraient pas.

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 Essome Vanessa : A quel âge as-tu commencé la pratique du basketball ? A-t-il toujours été une passion ou  juste un loisir à tes débuts? As-tu pratiqué un autre sport avant le basketball?

 J’ai commencé le basketball à l'âge de 6ans, c’est vrai qu’au départ c'était pour moi plus un loisir, j’y allais pour passer du temps avec mes amies, pour m’amuser, puis pour me défouler. Les étés j’allais dans les camps d'entraînements ou on avait la possibilité de pratiquer plusieur sports, donc j’ai pu faire un peu de tout, du judo, de la natation, du Badminton, du tennis et même du baseball. Sinon j’ai fait durant quelques années de la natation pendant disons 5 à 6 ans.

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 Essome Vanessa : Pour beaucoup de jeunes tu es une référence, quelle est la tienne ? Que voulais-tu faire avant  de devenir une joueuses professionnelle?

 Mes références sont arrivées relativement tard dans le sens où au départ c'était vraiment un loisir pour moi, donc je regardais pas forcément ce qui se faisait autour, mais plus tard j’ai regardé des filles comme Isabelle Fijalkowski, comme Tina Thompson, Lisa Leslie, si vous avez un peu de temps je vous invite à aller voir comment elles jouaient et ce qu’elles faisaient. Puis sans oublier bien évidemment Michael Jordan que je regardais aussi a la télé. Avant de devenir basketteuse professionnelle mon rêve c'était de devenir médecin.

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 Laeticia Kamdoum : Quels sont les objectifs que tu voudrais atteindre sur le plan individuel pour cette nouvelle  saison 2020/2021?

 Pour la saison 2020/2021 je dirais que c’est un peu comme toutes les saisons, on a toujours l’envie d'évoluer au plus haut niveau, que se soit individuellement ou collectivement, aller chercher des titres, des trophées, ça commence déjà par le championnat de France, la coupe de France, l'Eurocoupe, le championnat d’Europe, et les Jeux Olympiques.

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 Marcelle Paule Ndoko : Parle nous de l'expérience WNBA. Quelles différences avec Euroligue/Championnat  Européens?

 La WNBA pour moi c’est l’une des meilleures expériences que j’aurais pu avoir dans ma carrière, c’est génial de  pouvoir aller au pays je dirais du basketball, de pouvoir croiser des basketteurs même de NBA c’est vraiment quelque chose de génial, tout est fait là bas pour qu’on puisse performer. Il y a des salles d'entraînement d’un niveau dingue, avec des cuisines internes, des saunas, des jacuzzis, des salles de muscu intégrés, c’est juste le rêve, en plus de pouvoir fouler les parquets des plus grandes salles américaines qui voient aussi évoluer pour certaines des équipes NBA. La différence qu’il y a entre la WNBA et l'Euroligue/les championnats Européens c’est la dimension physique. Les américaines c’est vraiment des athlètes dont le jeu va à une vitesse folle. Tout va plus vite, plus haut et plus fort. Au niveau technique ça peut se valoir.

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 Morgan Nguekam : Peux-tu nous parler de ton académie de basket et des camp Key's dont tu est la marraine? Quels sont tes projets pour le Cameroun?

 L'académie est surtout représentée par les deux camps qui ont lieu l'été, le camp Keys qui se déroule en France et le Camp Endy Miyem qui a lieu à Douala au Cameroun. Les projets c’est de pouvoir pérenniser le camp à Douala, de bénéficier d'une meilleure structure, d'accueillir encore plus de monde et si possible venant de partout au Cameroun.

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 Judith Hamel Bata : Raconte nous tes débuts au haut niveau?

 Mes débuts, je dirais que c'était bien, c'était quelque chose que j’attendais, quelque chose pour laquelle je m'étais  entraîné, que j’avais beaucoup travaillé, donc c'était bien de pouvoir être lancé dans le grand bain. Maintenant Ça n’a pas été simple du tout, parce qu’il y a un rythme de travail et des exigences qui sont encore plus élevées. il fallu s’accrocher, et ça m’a permis d’arriver où je suis aujourd’hui.

Cliques ici: Interview Video de Endy Miyem by Basketzoom.net
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