Samantha Nkuimi
A quelques jours des phases Aller du Championnat national Élite Seniors Messieurs, la rédaction Basketzoom se tourne vers un des joueurs de Université de Douala. Adresse au panier, dynamisme, bonne lecture du jeu, et maîtrise de soi sont là quelques caractères qui se collent à ce joueur de 1m76. Dans cet entretien, Bolo Mbarga nous parle de son monde et sa passion: le basketball.

Bonjour William, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs?

Bonjour Brenda. Je m’appelle BOLO MBARGA William, meneur de jeu à l’équipe Université de Douala (UDLA)

Parles-nous de tes débuts dans cette discipline? Depuis combien de temps joues-tu au basketball?

A l’âge de 10 ans, j’avais un truc comme 70kg, par conséquent en surpoids pour mon âge dû aux médicaments que je prenais pour ma santé. Ma mère qui voyait que je devenais trop gros et que j’avais arrêté d’aller jouer au football m’a demandé si on ne fait pas d’activité sportive à l’école. J’ai dit que je vais voir pour tourner et éviter la question car je n’aimais pas faire des efforts physiques. Un jour à l’école, un de mes camarades et ami ( NGABA Billy) m’a dit: “accompagne moi un peu aux entraînements de basketball”. J’y suis allé et tellement le Coach Etienne Zedong m’avait motivé à revenir que j’ai fini par y aller régulièrement. J’ai fini par m’y plaire et c’est devenu une passion avec le temps. On avait deux coach, Etienne Zedong et François Enyegue qui nous ont transmis leur connaissance sur les fondamentaux en basketball. Lorsqu’on atteignait un niveau acceptable, on intégrait l’équipe du collège (Collège Vogt) en championnat civil. A cette époque, il n’y avait pas encore deux équipes ( Alph & Vogt) comme maintenant donc il fallait progresser rapidement pour pouvoir jouer.

Parles-nous de ton intégration à Udla, comment ça s'est passé?

Mon intégration a été plutôt difficile la 1ère année car j’étais beaucoup plus jeune que presque tous mes coéquipiers. Donc, j’étais plus proches de l’autre cadet de l’équipe qui était Albert Bapoo que je connaissais depuis Yaoundé. Il m’a aidé à m’acclimater au fil du temps. Le coach parlait très durement et était très cru durant les entraînements mais hors du terrain, il était très relax.

Parle nous de ton premier match en tant que sénior?

Mon 1er match en seniors est certainement l’un de mes meilleurs. C’était en Novembre 2018. Pour le regroupement de Yaoundé, notre meneur titulaire n’était pas disponible pour le match et le coach IN (Ivan Ngoug) m’a dit à quelques secondes du début que j’allais commencer (sourire). Ça m’avait étonné, car depuis le début de la saison, je n’avais pas encore joué dont j’étais très nerveux et je me posais des questions du genre « je vais même faire comment ici ». En face on jouait contre Condor et leur “scoreur” phare était oumar Zintsem. Le coach m’avait dit « ton travail aujourd’hui c’est d’empêcher à Zintsem de recevoir la balle et traverser le milieu du terrain avant les 8 secondes ensuite faire la passe à l’un de mes coéquipiers ». Pour moi, le match était très difficile car condor était très difficile à jouer à Yaoundé donc pour ne pas sortir du match, je me suis focalisé sur la défense. Cela a bien marché car à la fin du match le gars sur qui on m’a envoyé défendre marquait en moyenne 20 points et ce jour là, il a fait 7 points et son équipe a perdu de 11 points en attaque. j’avais perdu 2 balles et mis 4 tirs à 3pts.

Actuellement tu es l'un des meilleurs meneurs de clubs de basket, d'où te viennent ces exceptionnels aptitudes ?

Mort de rire, ah bon (Sourire). Ces aptitudes viennent de beaucoup d’heures d’entraînement physique et technique. Que ce soit individuel ou collectif, produits des matchs joués, résultat de beaucoup de défaites et frustrations, mais aussi des conseils des aînés de l’équipe et des « lavages » pour dire des blâmes du coach IN.

Sinon, comment gères-tu au quotidien école et Basketball?

C’est très difficile car on ne suit pas de programme sport et étude au Cameroun. Donc pour m’en sortir, je fais l’auto discipline. je vais à l’école quand il le faut et pareil pour l’entraînement.

Qui est ton modèle dans le basketball?

Comme modèle, j’ai eu l’ancien meneur de San antonio spurs, Tony parker car sa manière de jouer me plaisait. Sa vitesse me bluffait, son QI basket, son adresse à mi-distance, sa manière d’attaquer l’anneau sur les gars qui ont 2,15m et sa mentalité. J’ai beaucoup regardé ses vidéos de match pour être comme lui. A côté de lui, j’ai eu des modèles locaux comme Francois Zebaze car son calme en situation de pression sur le terrain m'impressionne tellement que j’ai même suivi son programme d’entraînement physique et technique pour être pareil.

Depuis que tu es dans le basket, quels sont les 3 joueurs qui t'impressionnent ou te défient?

Trois joueurs qui m’ont marqué : il y a tout d’abord Francois Zebaze et Ludovic Mienne. Pour Ludovic Mienne, sa rapidité, sa combativité et sa manière de jouer malgré son physique. Pour zebaze sa condition physique, sa manière d’organiser le jeu, sa présence sur le terrain qui se faisait ressentir, son QI basket m’a beaucoup impressionné. Le troisième c’est Franck Moukouri sur qui je peux dire tellement de bien mais pour faire court je dirai qu’il est d’un professionnalisme hors normes, sur et en dehors du terrain.

Quelle a été la phase la plus difficile pour toi depuis que tu joues au basketball ?

C’était à bafoussam contre l’équipe Nzuimanto. Le meneur en face c’était Yannick Seuleu. Il avait ma taille mais avait deux fois mon gabarit de l’époque. Il a défendu sur moi dans notre camp.(d’un air gêné), les autres attendaient la balle pour pouvoir jouer mais ce n’est pas arrivé car Yannick Seuleu m’avait soulevé avec le ballon en main et je suis tombé. Il est allé mettre 2 points et le coach m’a directement remplacé. On avait perdu de 20 pts ce jour là. le coach m’a bien “lavé” et je n’ai plus joué jusqu’à la fin de la saison et ainsi que la saison qui suivait. j’ai du commencer à aller en salle de gym pour pouvoir encore re-jouer car je m’étais dit « on ne va plus me soulever comme ça ».

Quel regard portes-tu sur le basketball au Cameroun?

Le basket-ball camerounais a beaucoup de jeunes talents qui ne demandent que l’encadrement et l’opportunité pour réussir et faire évoluer ce sport au Cameroun.

Quel regard portes-tu sur le basketball au Cameroun?

Le basket-ball camerounais a beaucoup de jeunes talents qui ne demandent que l’encadrement et l’opportunité pour réussir et faire évoluer ce sport au Cameroun.

Quels sont tes projets? en carrière basket comme hors carrière?

En carrière basket avoir une carrière pro si possible , pouvoir gagner une finale de l'Afrobasket. Hors basket , finir mes études universitaires et réussir dans l’entrepreneuriat.

Que peux-tu dire aux jeunes qui te lisent et t'admire?

Seuls le travail, la patience et l’audace permettent de réussir.



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