Les lecteurs de Basketzoom voudraient mieux te connaître : qui est Marianka ??
Je suis Dikande Nem Marianka Leatitia, élève en classe de 3ème au Lycée Bilingue de Molyko. Je vis dans la ville de Buéa avec mes parents et mes frères.
Beaucoup de jeunes de ton âge sont attirés par le basket en tant que joueurs, quel a été le déclic pour te lancer dans l’arbitrage ?
J’ai commencé en tant que joueuse et c’est lors de la préparation de l’édition 2018 de la Fenassco de Ngaoundéré que mon coach m’a orienté vers l’arbitrage. Il m’a montré que je pouvais m’épanouir dans ce domaine et a commencé mon initiation.
Présente nous ton parcours d’arbitre?
Tout a commencé par les matches d'entraînement de mon équipe, Pillars Basketball de Buéa. Le coach Maloba Perez et l’arbitre Bih Phillip m’ont donné les rudiments de l’arbitrage. Mon initiation s’est poursuivie par l’observation d’autres arbitres pendant des compétitions. J’ai ensuite participé aux deux dernières éditions des jeux Fenassco A (Ngaoundéré et Yaoundé) en tant qu'arbitre. Pendant l’édition 2018 de Ngaoundéré, j’ai reçu de l’arbitre international Jules Djopwouo mon premier manuel d’arbitrage et l’année suivante nous avons arbitré ensemble. Entre les deux j’ai continué à me perfectionner en dirigeant des rencontres à Buéa.
En août 2019, j’ai été convoqué pour la quatrième édition du Jr NBA à Yaoundé. Au cours de cette compétition j’ai pu expérimenter l’arbitrage à trois, diriger ma première finale et être désigné meilleure arbitre du tournoi.
Quel a été votre meilleur souvenir d’arbitre ?
Mon meilleur souvenir d'arbitre a été ma participation au Jr NBA, j’ai beaucoup appris des séances d'auto critiques auxquelles je prenais part à la fin de chaque journée. C’était des échanges très conviviaux où tous les arbitres pouvaient discuter des différentes erreurs, les corriger et parler du règlement.
Raconte-nous ton duo avec l’international Jules Djopwouo lors de la Fenassco 2019 ?
Expérience très enrichissante ! Il était très vigilent, sûr dans ses prises de décisions et ne manquait jamais de corriger mes erreurs et de m’encourager.
Quelle est ta routine avant un match de basketball ?
En général je me prépare presque toujours de la même façon pour arbitrer les matches de basketball. La veille je m'assure que tout est en ordre : chaussures et chaussettes nettoyées, tenue propre et bien repassée. Le jour J, j’arrive une heure à l’avance pour la concertation d’avant-match. Une vingtaine de minutes avant le début de la rencontre, je révise ma mécanique et je m'échauffe afin de ne pas être trop raide lors du match.
En tant que femme, cela a-t-il été simple de te faire une place ? Y a-t-il des changements d’attitude depuis tes débuts ?
Il est vrai qu’au départ j’avais des appréhensions en tant que femme, mais avec la pratique je gère mieux les préjugés et je continue d’avancer.
Nous constatons une faible représentation féminine dans l’arbitrage : conseillerais-tu à des jeunes filles de s’y lancer et pourquoi ?
Je les invite fortement, l'arbitrage est un domaine où il y a peu de femmes certes, mais elles peuvent s’y faire une place. La NBA compte actuellement quatre arbitres femmes, nous devons oser arbitrer à l’égale des hommes.
Que dirais-tu d’officier lors du tournoi des Go qui rassemble plus d’une centaine de jeunes filles pendant les vacances scolaires ?
Une opportunité comme le tournoi des Go me ferait plaisir et me permettrait de renforcer mon expérience.
Qu’est-ce que l’arbitrage t’a apporté dans ta vie ?
De la confiance en soi et un peu plus de concentration dans ce tout ce que je fais.
Que peut-on te souhaiter pour les prochaines années ?
J’aimerai, avec le soutien de mes parents, de mon équipe de basketball et de mes collègues, devenir une arbitre du niveau de l’arbitre NBA Natali SAGO.
